Aujourd’hui, avec le réaménagement des quais, la ville a décidé de se réorienter résolument sur le fleuve et le succès des Fêtes de Loire a démontré la capacité de ce projet à réanimer le désir des orléanais et à renouveler leur plaisir de vivre à nouveau avec la Loire. Désormais, le réaménagement du centre historique retisse au quotidien des liens indéfectibles entre la ville et le fleuve, c’est dans cette perspective que s’inscrit le réaménagement de la place du Martroi, centre de gravité du médaillon historique, espace médian et de médiation entre la gare et les grands boulevards, au nord et les rives et la nature du fleuve, au sud.
Par sa situation exceptionnelle en limite de coteau et en balcon sur la Loire, la place du Martroi a l’opportunité d’affirmer et de renouveler ce lien, et ainsi d’étirer la nouvelle urbanité reconquise par la revitalisation spectaculaire des quartiers historiques vers les quartiers de la gare et les boulevards extérieurs.
Place de marché, de fête et de grands rassemblements de tous les orléanais, la place du Martroi doit faire place maintenant aux lumières et dynamiques ligériennes pour offrir un vaste parvis de plain-pied dans le cœur historique de la ville, pouvant être investi, à loisir et sans contrainte, par une multitude d’activités et d’événements publics et festifs, les terrasses de cafés et le marché nocturne hebdomadaire.
Libérée de tous les éléments disparates qui entravent les déambulations autant que la perception des profondeurs et des perspectives, la place du Martroi accueille et met en scène les jeux de lumières et d’horizons que le fleuve n’a de cesse d’entretenir avec la ville et interprète l’histoire de la ville à l’aune de ses échos ligériens.
Composée sur la figure classique de la Place Royale du XVIIème siècle, la place du Martroi est une pièce majeure de la séquence architecturale historique allant de la Croix Saint Marceau au sud à la place Albert-1er, au nord. Au point de rencontre des deux percées monumentales de la rue Royale et de la rue de la République et à la croisée du Cardo-décumanus classique que forment la rue Royale et la rue Jeanne d’Arc au grand siècle d’Orléans, elle s’inscrit en plein cœur historique de la ville.
