Désireux que le métier de paysagiste ne soit pas enfermé par une logique d’échelle, il porte sa réflexion sur des projets de toute taille allant de patios jardins (comme ceux de l’Unesco) à de grands territoires comme celui du quartier d’affaires de la Défense dont il est lauréat du concours d’urbanité en 2008. Loin de se limiter à l’agencement du végétal, son sens artistique s’est également épanoui dans la conception lumière et l’innovation afin de mêler pastel et pixel dans un monde en transition numérique.
Aux côtés d’Alain Provost, il a contribué, dans les années 1980, à la naissance et à la montée en puissance de la Fédération Française du Paysage, dont il a assuré la vice-présidence, une organisation devenue depuis l’interlocuteur incontournable du ministère de la Transition écologique, dans sa politique paysagère. Premier président de la confédération des métiers du paysage en 1995, Philippe Thébaud a apporté sa pierre à la structuration de l’interprofession, renforcée plus tard par la création de l’association Val’hor.
Il a également représenté l’Etat en faisant partie du Corps des Paysagistes Conseils de l’Etat pour le compte de la région Rhône-Alpes. Le versant encyclopédique et culturel de son engagement s’est exprimé dans une production éditoriale foisonnante, au sein du Conservatoire des Jardins et Paysages dont il était président ou en collaboration avec ses équipes et ses associés, dans une relation Partagée pendant près d’un demi-siècle dans l’œuvre vivante de Land’Act.