Restaurer l’unité historique et la nature du site géographique
A la manière d’un parc romantique, avec ses folies, ses rochers, ses surplombs et ses abymes, le château de Caen est un monument de paysage et de culture exceptionnel, qui rayonne sur la ville et sur le grand site naturel de la vallée de l’Orne. En investissant naturellement sur ces dimensions romantique et géographique exceptionnelles, le château de Caen doit pouvoir à l’occasion de sa restauration, s’imposer à la fois comme le trait d’union explicite entre l’histoire de la ville et la géographie de son site et comme le démonstrateur concret de l’avènement d’un nouveau mode de ville naturelle, durable, attractive et confortable.
A cette fin, le projet propose de réunir concrètement dans une nouvelle composition dilatée de parc naturel, trois composants essentiels du château : le glacis naturel et les reliefs romantiques de la motte féodale, les douves et la chemise du donjon, ainsi que la nouvelle étendue verte de la cour en bacon dans le ciel. C’est sur cette échelle naturelle ravivée, que nous proposons de restaurer et promouvoir la belle unité du château de Caen.
Au centre de la cour, une pelouse arborée impose la nouvelle dimension naturelle du monument et les pavillons d’accueil qui affirment leur ancrage dans la nouvelle modernité naturelle du parc, sont visibles de partout et rayonnent sur l’ensemble du site. Au sud, sertie entre le verger du musée des beaux-arts et le jardin de simples du musée de Normandie, la place de l’église Saint Georges développe volontairement par contraste avec la dimension naturelle du parc, une échelle villageoise qui accueille confortablement les visiteurs et distribue clairement l’ensemble du site depuis la porte Saint Pierre.
Au nord, une lisière forestière et la promenade du tour des remparts réintègre la garenne à l’intérieur du site pour restaurer son unité et marquer la limite avec la ville et l’université. Cette nouvelle image volontairement naturelle exhibe et compose avec la nature sauvage des douves. (Plus tard, ces plantations de grands arbres pourront être étendues au tapis vert de l’université afin de réconcilier l’urbanité et la naturalité de l’esplanade)